Je suis allée en Bretagne ce week end. Seule. Pour soutenir ma mère pour qui l'été est justement insoutenable. Voir les autres s'affairer aux vacances, préparer le départ, se réjouir des journées si longues et ensoleillées, et elle, qui ne part pas.

Elle doit venir en Août passer du temps avec nous, se charger de gérer la marmaille pendant les vacances. J'esperais que Juillet passerait vite pour elle, mais non, c'est trop dur. Alors nous avons changé nos plans. Mon mari est allé seul déposer notre fils chez ses parents pour 15 jours et amener, non loin de là, notre fille prendre l'Eurostar pour Londres où elle doit passer une semaine.

Nous sommes allés au cimetière. Il faisait terriblement chaud. Rien ne change, je suis triste d'aller là bas. Je me dis que peut être, si j'avais insisté un peu, nous aurions disperser ses cendres en mer, et c'est face à l'océan que nous lui aurions rendu hommage plutot que face à cette alignement de carrés de marbre lisse - lui qui l'était si peu. C'est ainsi. On ne peut pas refaire le passé, il faut s'en accomoder et se tourner vers l'avenir.

Le reste du week end s'est écoulé entre les visites à la famille, les ballades que nous aimons faire dans la ville et les souvenirs que nous aimons évoquer ensemble.

Et puis je suis repartie... elle m'a promis d'aller visiter quelques jours des amis qui la réclament.

L'an prochain, il faudra faire différemment.